Chez les artisans japonais de l’étain, le façonnage se fait à la main, selon des techniques transmises de génération en génération. Chaque coupe est martelée, polie, polie encore, avant d’être gravée du motif de montagne — la forme interne du mont Fuji prend vie dans le creux du dogou. Ce procédé respecte la philosophie wabi-sabi : la beauté dans l’imperfection, le respect du matériau brut.

Pour une dégustation optimale, versez un saké à 10-12 °C jusqu’à atteindre le sommet de la montagne gravée. Le contraste visuel entre le métal mat et le liquide limpide crée une pause contemplative. Servez avec un encas léger — quelques lamelles de yuzu, un zeste d’agrume — pour réhausser la finesse du liquide. Laissez la coupe à l’air libre quelques instants afin que les arômes se révèlent pleinement.